balade bientôt autorisée

 

Des balades interdites, il y en a eu d’autres, avec des images relatant la poussée du printemps dans les champs et forêts alentour. Peut-être un jour sortirai-je quelques photos de mes archives pour évoquer ces promenades du mois d’avril 2020.

Pour le moment, je suis bien plus en colère et malheureuse que je ne l’ai été
depuis que j’ai cessé de m’en faire pour mes proches.
Aujourd’hui la nature explose de beauté,
les cultures s’épanouissent…
L’air nous permet de respirer…

Et pourtant…
Demain, tout recommencera comme avant.
Les cris d’alerte des gens qui ont eu le temps, tout le temps de constater,
de réfléchir, de se projeter dans l’avenir sont restés lettre morte.
Combien de temps avant un nouveau coup de semonce,
qui risque bien, qui le sait, d’être le dernier?

guérite de vigne

comment accepter le déni d’évidence
auquel nous acculent nos autorités ?

Combien de sonnettes d’alarme faudra-t’il que la terre agite avant que « l’économie » daigne sortir la tête du sable et cesser d’assassiner le vivant ?
Ces gens aux fortunes inconcevables pour mon esprit rompu aux revenus à trois zéros ont-ils tellement peur d’être les premiers à sauter le pas? Craignent-ils, ces gouvernements fantoches et irresponsables de perdre de leur précieuses devises si d’aventures ils se retrouvaient seuls – ou simples précurseurs – à prendre enfin les mesures qui s’imposent pour permettre à la terre de se restaurer un tout petit minimum?

Aujourd’hui, en plus d’avoir peur.
Vraiment peur.
J’ai honte.
Tellement honte d’avoir un jour en ma qualité de citoyenne jouissant de son droit de vote, cautionné – même à mon corps défendant – l’escalade d’infamie qui nous a amenés là où nous sommes!

 

 

%d blogueurs aiment cette page :