poudre de contrastes
Comme je ne peux pas utiliser mon atelier normalement, me voilà réduite aux formats aisément déplaçables.
J’ai mis du temps à me faire à l’idée qu’il me faudra patienter jusqu’au plein séchage de la dalle de toiture, ce qui, vraisemblablement durera encore plusieurs mois.
Dans l’intervalle, les gouttes s’espacent, mais elles tombent toujours ! De façon aléatoire et totalement imprévue.
Difficile dans ces conditions de travailler comme j’en ai l’habitude: à plat, puis en suspendant mes images au mur pour pouvoir les regarder avant de poursuivre… Au lieu de ça, je prie pour que l’eau ne tombe pas sur la pièce en cours, et je couvre et protège mon travail aussitôt qu’il est suffisamment sec.
Quoi qu’il en soit, et en dehors de toute considération concernant la bataille pour faire entendre mes droits auprès du propriétaire, je travaille un peu à l’atelier, et les cours d’art reprennent timidement.
Voici la 5ème d’une série de pièces pleine surface
Pour que ces pièces puissent donner leur pleine mesure (75 par 75 cm) en exposition, j’ai développé l’idée du contrepoids qui donne à la toile de cellulose enduite et contre-collée, une tension suffisante pour obtenir une image suspendue totalement plane (presque! Il y a toujours les bords latéraux!) sans avoir à la monter sur châssis.
Et j’ai repris mes expériences avec la cendre.
Je n’ai toujours pas vraiment trouvé comment fixer toute la poudre du dessin sur la surface.
Il faudra bien que je me résolve à sacrifier l’une de ces pièces pour chercher le collage définitif !
Le vernis mat permet de fixer la couche de poudre en fin de travail, mais la magie de la matière est diminuée par l’effet « couche de plastique ». Et puis cela ne respire plus…
Le latex permet de coller une quantité importante de matière sur le support, mais c’est difficile à manipuler convenablement.
Je brosse aussi pour enlever la matière superflue, mais comment être certaine que le résidu de poudre suffira à mon dessin ?
Bref! Comme j’en suis réduite à faire des essais, ou à tenter de restaurer les pièces abimées ou détruites par l’eau, autant prendre mon temps, et du plaisir à ces investigations !
Ma toute dernière pièce me plait bien, j’espère pouvoir conserver telle qu’elle est actuellement…
Et vous, vous aimez cette image et ses deux détails ?
J’aime bien la toile entière. Espérons que vous pourrez restaurer ce qui est abîmé.
Je l’espère aussi 😉 Merci pour vos encouragements !
A bientôt
Jeanne