interprétations
Mon projet pour cette résidence était de considérer l’espace du musée Jenisch comme un territoire à arpenter, et à « empreinter » afin de dresser une cartographie poétique de ses lieux anodins.
Chose faite, et qui m’a permis d’expérimenter de nouvelles manières de dessiner reliefs, cassures, moulures, serrures… Mais aussi morceaux de statues.
Parmi mes nouveaux supports, j’ai utilisé des papiers de soie, qui m’ont permis des froissages plus ou moins denses. J’en ai enduit certains d’un plâtre encollé les rigidifiant et ouvrant d’autres possibilités graphiques…
Alors que je travaillais dans des formats supérieurs à ceux que j’avais utilisés notamment dans le sud de la France, au Vallon et lors de ma résidence artistique au Locle, je développais aussi la complexité du geste simple qui consiste à dessiner au charbon de bois sur un support plaqué sur une matrice.
Et voilà que mon propos, parti d’un témoignage sur une manière de regarder, s’est densifié avec des variations sur les manières de rendre ce même témoignage. Je pense notamment à la possibilité que j’ai découverte d’interpréter sur les deux dimensions de mon support les rondes-bosses d’un objet.
Toutefois, mon appareil photo n’était pas revenu de l’usine lors de ma semaine de résidence au musée, et j’ai du me contenter des photos de mon téléphone pour témoigner de mes promenades sur les lieux.
Les dessins, je pourrai les photographier à l’atelier, puisque je viens de récupérer ma caméra. En revanche, les vues du musée, des détails et modèles sur lesquels j’ai travaillé sont vouées à rester de qualité très limitée.
Qu’à cela ne tienne ! Je redécouvre le plaisir des bidouillages d’images!
Voici deux variations autour d’une empreinte et de sa matrice : les plis de la toge de la Diane qui veille sur les escaliers du musée Jenisch à Vevey.
la toge sur les jambes de Diane
détail de l’empreinte des plis de sa toge