une autre manière
de tirer le portrait des souches

 
une empreinte de bois

cette impression, je l’emprunte à une souche dont je ne connais pas l’essence.
Il s’agit d’un bois dur, et encore relativement frais qu’un bûcheron m’a obligeamment laissé de côté.

Si cette estampe n’est obtenue que partiellement avec des couleurs végétales, elle appartient toutefois à la suite d’images réalisée un peu vaille que vaille dans le jardin de la maison qui m’accueille depuis fin mars.

Cette empreinte, tout comme toutes celles de cette série, raconte l’histoire d’une recherche menée hors de l’atelier avec un matériel de fortune.
Elle me rappelle aussi l’hécatombe observée en forêt depuis l’automne passé. Cette souche-ci ne provient pas d’un vieux pin coupé « de sa belle mort ». Non, elle provient d’un arbre victime de la chaleur de l’été passé, et de l’invasion de bostrych qui en est résultée.
Comme tant d’autres cet arbre a du être abattu pour cause d’infection meurtrière.

Victime du réchauffement climatique, la forêt tombe petit à petit sous les dents des tronçonneuses, parce que l’abattage est le seul moyen que l’on connaisse pour limiter la progression de la maladie.

Curieuse analogie avec ce que l’on vit ces derniers mois, non?

Si au moins on pouvait commencer à en tirer les conséquences et cesser de se laisser manipuler par une économie qui n’est plus que le mot qui dissimule à grand peine une bande de scélérats sans nom!

 

 

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