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des rectangles de graphite
pour brouiller les pistes

Voici une série de quatre peintures aux poudres de terres et de pierres, avec parfois quelques rehauts de pigments.
Elles ont les mêmes dimensions – des carrés de 60 par 60 cm -, sont construites sur une ligne de base qui se retrouve d’une image à l’autre, et présentent chacune un ciel noir plus ou moins opaque.
Voilà pour les similitudes.

Comment modifier la lecture classique d’une peinture de paysage ?


J’ai crée sur les mêmes bases quatre images différentes, puis j’ai brouillé leurs échelles et leurs perspectives en marouflant sur chacune un étrange élément étranger, quatre rectangles de graphite sur cellulose de facture et de tailles identiques.
Ces rectangles se baladent sur les surfaces peintes, et quand l’oeil les captent, ils entraînent toute l’image dans une dimension différente. Juste assez décalée pour casser les codes culturels de la lecture d’un paysage. Ces noirs de graphite n’appartiennent pas à la peinture, il sont là parce que je les y ai ajoutés, et c’est parfaitement visible.


Où le regard se promène-t-il ?
Sur une surface peinte où l’on croit reconnaître une représentation? Sur un carré de matière auquel un second se superpose?
Dans une montagne, une falaise ou un désert sur lesquels flotte un élément parasite, lourd et massif comme un hommage à Stanley Kubrick ?
Qui le sait ?
Je laisse le spectateur en décider !