Là où un jour on cultiva
le ver à soie

Par ici, comme presque partout au sud, les sols sont dallés, et les pierres proviennent des veines des environs.

On m’a parlé d’une carrière d’asphalte qui exista dans le hameau lui-même et fut utilisée notamment à l’aube du millénaire, lors de la construction de l’église Saint-Pierre d’Avéjan.
On peut penser qu’elle servit également à construire une bonne partie des maisons du hameau…

La pierre d’asphalte est relativement fragile.
Quand on la casse, on y découvre des veines dont les couleurs s’échelonnent d’un gris bleuté assez clair jusqu’au noir dense et profond.
Une odeur caractéristique de pétrole s’en dégage, qui s’amenuise au fil du temps.
Sa texture est assez lisse, son toucher a quelque chose de chaud et soyeux, et elle se polit bien.
Les dalles d’asphalte présentent des nuances, ainsi que des séparations de couleur bien marquées…
Des fentes, fissures et cassures apparaissent au fil du temps.

Seuil d’asphalte, juin 2022
empreinte au charbon de bois rehaussé de fusain, pastel
papier de soie   50 x 70 cm environ