trois saisons pour une nuit
Cette peinture, je l’ai commencée d’une manière à la fois curieuse et un peu désabusée.
Comme je l’évoque dans un autre article, elle s’est construite sur une succession de nouveautés et de choix étonnants – pour moi du moins –
Je voulais tester une intuition. Une manière de faire dont j’ignorais tout des résultats possibles.
Je prenais des risques et j’étais prête à assumer un résultat mitigé
Et puis, j’ai réalisé que les moyens que j’avais mis en oeuvre pour la première fois me permettaient de pousser toujours plus loin l’évolution de cette image.
A la différence de la peinture à la tempera qui oblige à « être juste » dès la première couche, ici je découvrais que je pouvais poursuivre, approfondir, modifier certains éléments de ma composition.
Il m’aura fallu trois saisons pour être satisfaite de cette image commencée en décembre passé
J’y suis revenue.
Au début de l’été d’abord, lorsque j’ai retrouvé l’atelier après un printemps « déplacé ».
En septembre ensuite, puis jusqu’à octobre, par toutes petites touches, pour aboutir à l’étape actuelle qui me plait et qui ne changera plus.
Mais qui sait?
Je crois que j’ai besoin de me sentir exploratrice dans ma pratique… du moins pour le moment !